LES STATUES EXTÉRIEURES
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(IV) Sainte Geneviève et Sainte Jeanne d'Arc | (V) Vierge à l'enfant |
Réalisées dès 1947, à l’extérieur, place Saint-Martin, les neufs sculptures modernes ornant cette façade constituent un ensemble dont il est peu d’exemples. Pour meubler les neuf supports à baldaquin de style flamboyant, il est fait appel à une équipe de cinq sculpteurs choisis parmi les plus représentatifs de la sculpture française, de l’après-guerre, à savoir :
- Raymond Martin pour la Vierge à l’enfant (V), à l’angle de la façade. Cette vierge sera sa 1° œuvre religieuse. Il a représenté la mère de jésus serrant et présentant son enfant, avec une douceur simple, comme si elle allait au-devant des voyageurs routiers venant de Paris, pour les accueillir familièrement.
- Hubert Yencesse pour Saint Martin, Saint Porcien (II). Saint Martin nous est montré par lui en tout l’éclat de sa jeunesse dans un geste de théâtralité. Saint Porcien, pauvre esclave du Vème siècle qui étonna son temps par sa sainteté et son pouvoir miraculeux, mais dont l’histoire est aussi peu connue du public que celle de saint Martin est célèbre, est de la même venue et traité avec cette même technique délicate des ombres légères. Bien qu’originaire du Bourbonnais, saint Porcien a sa place ici, car L’Aigle abrita longtemps une Confrérie de la Charité Saint-Porcien, dont l’origine remonte au XIVème siècle et qui fut aussi riche que généreuse. Elle contribua par ses deniers à de nombreux
- embellissements de l’église.
- Paul Cornet : Saint Pierre, Saint Paul (III). Ce sont des figures de maturité et d’autorité. Les plis de leur robe sont vastes, les formes générales amples mais sans violence. La clé du 1° est presque aussi grande que l’épée du second. L’artiste ne l’a pas voulu ainsi pour un unique souci d’équilibre mais aussi par un symbole profond. Cependant il y a un regard du saint armé d’un air de grande compassion et, dans la pose un peu ployée du gardien céleste, tout le poids de sa lourde charge.
- Paul Belmondo pour Sainte Geneviève, Sainte Jeanne d’Arc (IV). Toutes deux
portent le vêtement des humbles, la longue robe, le casaquin ou le blouson et le fichu sur la tête, vêtement sans autre artifice que celui de la pureté des plis. Elles sont des images de quiétude intérieure et de paix. Sainte Geneviève présente d’une main Notre-Dame de Paris serrée contre sa poitrine tandis que de l’autre, elle esquisse un geste de sauvegarde et de bénédiction. Jeanne d’Arc n’est pas ici la guerrière, mais la bergère qui tient son agneau contre elle et lève les yeux au ciel, recueillie et prête à écouter.
- Jean Lambert-Rucki pour Saint Jean, Saint Jacques (I). Dans l’étirement de leurs poses rigides et serrées, avec leurs coiffures rondes, son Saint Jacques et son Saint Jean se présentent à nous comme de modestes personnages anonymes seulement reconnaissables à leurs attributs distinctifs. L’un n’est qu’un pieux pèlerin, l’autre n’est qu’un jeune clerc, mais le 1° sait conduire la foule vers la prière et le second s’en faire écouter au nom de la Vérité.
Tous ces sculpteurs abordèrent pour la première fois - à l’exception du dernier - la sculpture religieuse ; mais inspirés par le souci de s’élever à l’étiage de leurs anciens qui œuvrèrent pour la plus grande tour, poussés par l’heureuse émulation du travail d’équipe, ils réalisèrent cette œuvre dont la France entière eut l’écho.
Pourtant ces artistes n’étaient pas de même tendance. Leur mérite fut de se plier à une discipline tout en conservant leur personnalité, donnant, par là, un bel exemple de diversité dans l’union de fusion de l’ancien et du moderne
( + d'infos) sur la façade, les réalisations de 1947 et 1951
A l’extérieur, portant vos regards vers le ciel, vous détaillerez la Tour Saint-Martin. La tour possède une décoration riche « c’est le gothique qui flamboie ». Les contreforts sont ornés d’une statue posée sur des socles de formes variées et très décorées. => Voir Chap. Tour

