LES RETABLES ET BAPTISTÈRE
Cliquer sur le titre de chaque vignette pour accéder à son commentaire.
|
|
|
|
|
|
Cliquer pour accéder au Plan détaillé de l'église
Les retables ont pris leur importance au XVIIème siècle pour réagir à la contre réforme des Protestants. Ils sont aussi des moyens d'enseignement religieux car tous les fidèles ne savaient pas tous lire.
Le maître autel et le superbe retable qui le domine sont du XVIIème siècle. Cet ensemble fut donné à l'église Saint-Martin par Jacques des Acres baron de L'Aigle et devient marquis sous Louis XIV. Le tableau central « Descente de croix » attribué à Simon Vouet, est entouré de Saint Martin (avec sa mitre) (à gauche du tableau) patron de la paroisse et à sa droite le moine Saint Porcien
(à droite du tableau), patron de la cité. Saint Sébastien
(à droite du retable) et Saint Roch
(à droite du retable), qui avaient également des confréries, voisinent avec eux au fronton, et de nombreux Saints. Il est surplombé par un Christ portant le globe terrestre (au-dessus du tableau).
Le retable central - XVIIème (monumental)
Le retable est une sorte de mise en scène de la vie et de l’espérance chrétienne. Celui de l’Aigle est daté de 1656. An XXème l’Eglise a ressenti le besoin de donner à contempler un certain nombre de données de la foi.
Ce retable a dès lors occulté les fenêtres de la construction originelle. Il se donne à voir comme un horizon qui met en valeur l’autel (lieu de célébration de la messe), le tabernacle (réserve du St Sacrement, et même parfois lieu de dépôt des Saintes Ecritures), le tableau (qui reprend une scène évangélique pour en montrer l’actualité : ici une descente de croix), des statues de saints qui évoque l’église en marche, et même en ascension vers le Royaume de Dieu (ici Saint Martin et Saint Porcien).
Aux ailes du retable, dans un décor plus modeste, nous reconnaissons deux saints particulièrement invoqués pendant les funestes épidémies de peste : Saint Sébastien et Saint Roch, les saints à la peau lacérée.
De part et d’autre du fronton descendent des guirlandes de vigne et de blé. C’est une évocation de l’eucharistie, le sacrement de la messe qui unit le ciel et la terre. Au milieu du fronton trois angelots soutiennent un écu où sont peintes les lettres J H S (Jésus, Sauveur des hommes).
Enfin, au niveau supérieur, au centre d’un décor triomphal (pots à feu, anges, spirales, colonnes à personnages, arc interrompu...), Jésus, debout, tient dans une main le globe terrestre et lève la main droite, geste qui manifeste son pouvoir d’enseigner.
Jésus, de haut en bas du retable, est bien celui qui donne un sens à tout ce décor / la clef de l’espérance chrétienne.
Deux petits retables baroques Nord et Sud XVIIème
Retable Sud: A droite du retable central, sous le vitrail de Saint Porcien (D), un autel-tombeau est surmonté d’un tableau représentant l’ange gardien du paradis terrestre chassant Adam et Eve. Il est encadré de deux descentes de guirlandes de fruits. Deux colonnes torsadées soutiennent un entablement où repose un fronton à forme trapézoïdale bordé de denticules.
Retable Nord: A gauche du retable principal, sur un autel-tombeau orné d’un médaillon portant en bas-relief la Mère et l’Enfant, repose une peinture de l’Assomption de Marie. Reposant sur deux soubassements ornés, des colonnes finement ajourées soutiennent un entablement. Les extrémités, légèrement surhaussées, portent des pots à feu, ornement fréquent des autels baroques. Cet autel est intégré dans “l’espace marial” de cette église.

En utilisant la porte de la place St Martin, nous nous dirigeons, sur la gauche, vers les “fonts baptismaux”, aménagés en 1936, une arcade fut percée dans le style roman. Construits en pierres rouges appelées “grisons”, les murs s’élèvent et se rejoignent pour former une petite coupole. Les portillons en fer forgé. Nous y découvrons les deux lettres extrêmes de l’alphabet grec : A (alpha) et W (Oméga). Manière de dire que le Christ est la plénitude (Commencement et fin) de l’univers.
Nous découvrons un vitrail où Louis Barillet a représenté Saint Paul (M) dans une ouverture étroite.
Au sol, le carrelage évoque le Père, le Fils et l’Esprit. Le chrétien reçoit le baptême au nom de Dieu Trinité.
En 1937, sur un mur , une mosaïque récente évoque à la manière ancienne, le Baptême de Jésus par Jean le Baptiste, dans les eaux du Jourdain.
La “fontaine” baptismale est réduite à une cuve creusée dans un bloc taillé de marbre de Grèce vert. (Voir vignette ci-dessus)
Le Confessionnal : le lieu de pardon
Membre de l’Eglise du Christ par le sacrement de baptême, le croyant peut oublier de se comporter en fils ou fille de Dieu. Il peut avoir besoin de se confier à un “ministre” (mot qui veut dire : serviteur) et d’obtenir le pardon qui réconcilie avec Dieu.
Un espace est réservé à cet effet, sous le regard affectueux du “Père” qui retrouve son fils égaré. Rembrandt attribue à ce père la force masculine de la main (gauche) paternelle et la tendresse maternelle de la main (droite) féminine.
Saint Jean-Baptiste enseignant ses disciples
Don de Napoléon III
Texte en attente

